Vie et histoire du Xe arrondissement : Saint-Vincent-de-Paul, porte Saint-Denis, porte Saint-Martin, hôpital Saint-Louis

Le passé du Xe arrondissement pourrait être représenté par les allégories affrontées du châtiment et de la miséricorde. Au premier, appartiennent le gibet de Montfaucon et la prison de Saint-Lazare. De la seconde, relèvent les prêtres de la Mission de Saint-Vincent de Paul, et les filles de la Charité de Sainte-Louise de Marillac. L'aménagement des boulevards devait y apporter une autre note, celle du luxe et du plaisir : luxe des hôtels construits au Faubourg Poissonnière, à la fin de l'Ancien Régime, plaisir des spectacles offerts sur les boulevards par l'Opéra de la Porte Saint-Martin, le Gymnase, l'Ambigu… Entre le dramatique et le futile, se sont glissés les trains des gares du Nord et de l'Est, et les péniches du canal Saint-Martin, infrastructure d'une intense activité industrielle et artisanale au XIXe siècle. Trois promenades permettent d'explorer les trois faubourgs Poissonnière, Saint-Denis et Saint-Martin, enfin d'en rejoindre un quatrième, celui du Temple, en passant par les quais du canal Saint-Martin. Et, chemin faisant, le dictionnaire des rues répondra à toutes sortes de questions : qui étaient Alibert, Dieu et Legouvé, qu'évoquent les rues Mazagran, de l'Aqueduc et du Château d'Eau ?