"Aux grenouilles de la modernité qui n'en finissent pas de se faire aussi grosses que le bœuf, aux éléphants poétiques gambadant dans la forêt de l'Être, Supervielle répond par la fable, et prête aux dieux, aux bêtes et aux arbres sa parole ou son silence.
Il faut, cela va de soi, mettre Dieu au singulier. Même s'il arrive à Vénus, au corps "plein de lignes", de faire une brèche dans ce monothéisme poétique, le pluriel nous entraînerait dans un réseau par trop archaïque. Un seul Dieu, donc, paré d'une majuscule, en qui l'on reconnaîtra un cousin éloigné de celui de la Genèse, respectant grosso modo la chronologie biblique. "Si je crois en Dieu, ce n'est qu'en poésie", disait Supervielle à Nadal. Prenons au pied de la lettre cette déclaration, non pour sa portée religieuse ou métaphysique, qui n'est pas notre affaire, mais pour sa portée poétique. Dieu est ici ce que les rhétoriciens appelleraient une fiction."
Jean Gaudon.
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Editore
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Lingua
Francese -
Lingua originale
Francese -
Data di pubblicazione
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Numero di pagine
288 -
Autore della prefazione
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Argomento
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Collana
Sull'autore
Jules Supervielle
Né à Montevideo le 16 janvier 1884, Jules Supervielle passa sa vie entre Paris et de fréquents séjours en Uruguay. Il se lia avec Rivière et Paulhan, puis avec Michaux, Arland et Étiemble. Surpris par la guerre en Uruguay, il y demeure de 1939 à 1946. De retour à Paris, il continue d'écrire et de publier jusqu'à sa mort survenue le 17 mai 1960.