En seulement deux ans, de l’été 1931 à l’été 1933, près de 7 millions de Soviétiques – dans leur immense majorité des paysans – moururent de faim. En cause ? Non pas la guerre, ni la sècheresse, ni les inondations, mais une volonté politique d’une extrême violence : la collectivisation forcée des campagnes mise en œuvre à partir de 1930 par le régime stalinien. Ces famines, qui ont fait quatre fois plus de victimes en deux ans que le Goulag durant un quart de siècle, sont restées l’épisode tabou de l’expérience soviétique, censément porteuse de progrès et de modernité. Nicolas Werth en retrace l’histoire avec précision et intelligence, dressant un état des lieux de la recherche sur un événement central de la mémoire européenne, encore trop méconnu à l’ouest du continent.
Détails du livre
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Éditeur
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Langue
Français -
Langue d'origine
Français -
Date de publication
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Nombre de pages
128 -
Thème
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Collection
À propos de l'auteur
Nicolas Werth
Ancien élève de l’ENS de Saint-Cloud et agrégé d’histoire, Nicolas Werth est directeur de recherche émérite au CNRS. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’URSS dont, aux Puf, l’Histoire de l’Union soviétique. De l’Empire russe à la Communauté des États indépendants (1900-1991) (« Quadrige », 2e éd., 2021) et, en « Que sais-je ? », de l’Histoire de l’Union soviétique, de Lénine à Staline (no 2963), de l’Histoire de l’Union soviétique, de Khrouchtchev à Gorbatchev (no 3038) et des Grandes Famines soviétiques (no 4113).