Imaginaires surréalistes

Les sables du rêve, Les aurores fulminantes, Osmonde, Poèmes, Les poèmes de la Sommeillante, Objets de la nuit, La duègne accroupie, Éveil de l'oeil Lorsqu’ils ont créé Les Herbes rouges en 1968, les frères Hébert souhaitaient créer un lieu propre à accueillir une nouvelle écriture. Ils soupçonnaient qu’autre chose était possible. Bien vite, des voix fortes font leurs premières armes dans leurs pages : les Roger Des Roches, André Roy, François Charron commencent des œuvres qu’ils poursuivront des décennies durant et qui marqueront profondément notre littérature.

La perspective des frères Hébert et leur confiance en l’exploration de nouvelles voies s’inspiraient notamment de huit publications des années 1946 à 1960 signées par des poètes automatistes, proches du Refus global. Republiant ces recueils dès 1973, les frères Hébert soulignent ainsi l’apport fondamental de ces textes rebelles et inventifs à leur œuvre éditoriale.

Rassemblés sous le titre Imaginaires surréalistes, les huit recueils présentés ici, portés par la même audace et la même irrévérence qui anime Les Herbes rouges depuis plus d’un demi-siècle, font preuve d’une sensualité et d’un imaginaire sans compromis.

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Sobre el autor

Suzanne Meloche

Née en 1926 à Ottawa puis établie à Montréal en 1945, Suzanne Meloche est peintre et poète. Elle rencontre à Montréal son futur mari, Marcel Barbeau (cosignataire du Refus global), qui l’introduit auprès du groupe des automatistes. À l’occasion d’un débat intercollégial, elle rencontre Claude Gauvreau; ils entretiendront une correspondance. Elle compte aussi parmi ses amis Fernande Saint-Martin, le peintre Guido Molinari et les dominicains Marie-Alain Couturier et Edmond Robillard, qui l’influencent dans ses orientations picturale et poétique. En 1956, elle se rend à New York où elle pratique l’action painting. Elle s’installera plus tard à Ann Arbor et militera pour les droits civiques des Noirs. Elle rentre définitivement au Canada dans les années soixante-dix. Davantage reconnue pour son oeuvre picturale, elle a aussi publié des poèmes dans L’Autorité et Situations. Le manuscrit des Aurores fulminantes a été retrouvé dans les archives de Paul-Émile Borduas. Suzanne Meloche est décédée à Ottawa en 2009. Sa petite-fille, Anaïs Barbeau-Lavalette, en a fait l’héroïne de son roman La femme qui fuit (Marchand de feuilles, 2015).

Jean-Paul Martino

Né le 21 novembre 1935 à Dolbeau au Lac-Saint-Jean, Jean-Paul Martineau entreprend des études classiques à Sherbrooke. Il rejoint l’armée de l’air à Lachine en 1952, mais doit la quitter deux ans plus tard à la suite d’un accident lui ayant causé un traumatisme crânien qui, avec les traitements médicaux, le laissera insomniaque pour le reste de ses jours. C’est en commençant sa convalescence qu’il rencontre les automatistes. Il devient journaliste à la pige au quotidien Le Soleil et publie Osmonde en 1957 sous le nom de Jean-Paul Martino. Suivra Objets de la nuit en 1959. Au début des années soixante, Jean-Paul Martineau séjourne en France avec Michèle Drouin, avec qui il aura deux enfants, Vincent et Yzabelle, et présente ses oeuvres picturales dans le cadre de l’exposition collective «Visionnaires, Illuminés et Voyants» à la Galerie Alphonse Chave, à Vence. Des années soixante à quatre-vingt, il voyagera en Inde, au Népal, en Turquie et en Chine, tout en tenant à Vancouver une boutique d’antiquités. Il aura aussi illustré et publié ses poèmes en anglais à compte d’auteur : Surrealous (1969) sous le pseudonyme de John of McWaters et Elutriation (1973) sous le nom légal de Yuan Otter Olmek. Jean-Paul Martineau, qui aura porté comme tout dernier nom celui de Yuan Vercingetorix Woo, est mort le 20 août 1996.

Micheline Sainte-Marie

Née le 13 juillet 1938 à Cap-Rouge, Micheline Sainte-Marie part vivre à Montréal dès la fin du secondaire, notamment pour faire des études en bibliothéconomie et en philosophie. Elle publie dans des journaux étudiants, côtoie peintres et sculpteurs, participe aux premières Rencontres des poètes francophones et anglophones. En 1958, elle fonde avec Diane Pelletier les Éditions Quartz où, la même année, elle publie un premier recueil, Les poèmes de la Sommeillante. Un second recueil, Éveil de l’oeil, lui vaut une bourse en création littéraire du Conseil des arts du Canada en 1960. Divers extraits sont publiés de 1959 à 1961 dans Le Devoir et Le Périscope, mais le recueil entier ne sera publié qu’en 1986 par Les Herbes rouges. Grâce au secrétariat volant et à l’enseignement, Micheline Sainte-Marie voyage dans diverses régions d’Amérique et d’Europe, tout en poursuivant des études et des recherches en linguistique. Elle s’intéresse, entre autres, à la langue et aux codes, à la communication animale, au style et à l’analyse automatisée, à l’art et au non-verbal, aux liens entre langage et santé mentale et à la physiologie de la création. Linguiste, elle enseigne pendant une quinzaine d’années avant de se consacrer à la traduction, à Montréal, Toronto et Vancouver.

Michèle Drouin

Peintre et poète née à Giffard (Québec) le 9 septembre 1933, Michèle Drouin étudie à l’institut Roc-Amadour de Québec et au collège des Ursulines. Elle obtient son diplôme de l’École des beaux-arts de Québec en 1955. C’est en 1957 que Michèle Drouin s’installe à Montréal. Elle publie La duègne accroupie en 1959. Après un séjour en France et en Espagne (1961-1962), elle enseigne les arts plastiques à Montréal de 1965 à 1973. Elle obtient en 1966 un baccalauréat ès arts à l’Université du Québec à Montréal, puis en 1973 une maîtrise à l’Université Concordia. Michèle Drouin collabore à différents périodiques spécialisés dont Visions, Forces, Atelier et Investigart. Boursière à plusieurs reprises, Michèle Drouin expose ses oeuvres dans divers galeries et musées au Canada et à l’étranger. Son travail fait partie de nombreuses collections publiques et privées. En 1985, elle fait paraître aux Éditions de l’Obsidienne son second recueil de poèmes, Enfant aubépine. En 1992, elle est nommée membre de l’Académie royale des arts du Canada. Elle décède à Montréal en 2018.

Thérèse Renaud

Thérèse Renaud naît à Montréal en 1927. Durant l’été de 1943, elle rencontre le peintre Fernand Leduc et ses amis : Bruno Cormier, Pierre Gauvreau, Françoise Sullivan, Jean-Paul Mousseau et Paul-Émile Borduas. Elle publie le recueil Les sables du rêve en 1946. La même année, elle s’installe à Paris, où elle reçoit une formation d’actrice, étudie le théâtre, fréquente les surréalistes et épouse Fernand Leduc. Le couple signera Refus global à Paris en 1948. L’année suivante naît leur fille Isabelle. Thérèse Renaud vivra toute sa vie entre la France et le Québec, où elle mène une carrière d’intellectuelle tout en poursuivant son oeuvre littéraire. Elle fait paraître : Une mémoire déchirée, HMH (collection « L’arbre »), 1978 ; Plaisirs immobiles, Noroît, 1981 ; Le choc d’un murmure, Québec Amérique, 1988 ; Subterfuge et sortilège, Triptyque, 1988 ; Jardins d’éclats, Écrits des Forges, 1990 ; N’être, Les Intouchables (collection « Poètes de brousse »), 1998 ; Les songes d'une funambule, Écrits des Forges, 2001 ; Un passé recomposé : deux automatistes à Paris, avec John Porter, Nota Bene, 2004 ; L’horizon déployé : le récit d'une quête, Fides, 2010, en plus de contribuer à plusieurs revues. Elle décède à Paris en 2005.

Gilles Groulx

Né à Montréal en 1931, Gilles Groulx pratique plusieurs métiers, fréquente l’École des beaux-arts et commence une carrière de peintre avant de réaliser quelques films de commande pour la télévision et de devenir monteur d’actualités au service des nouvelles de Radio-Canada. C’est en 1957 qu’il publie ses Poèmes. Il entre comme monteur à l’Office national du film du Canada (ONF) en 1956, puis devient réalisateur. Il coréalise avec Michel Brault Les raquetteurs (1958), court métrage documentaire précurseur du cinéma direct qui marque également les véritables débuts de l’équipe française de l’ONF. Après une dizaine de films dont Le chat dans le sac (1964), Où êtes-vous donc? (1969), Entre tu et vous (1969) et 24 heures ou plus (1973), la carrière de Gilles Groulx est interrompue par un grave accident survenu en 1980, à la fin du tournage de Au pays de Zom (1982). En 1985, le Gouvernement du Québec souligne sa carrière en lui remettant le prix Albert-Tessier. Richard Brouillette lui consacre le documentaire Trop c’est assez (1995). Gilles Groulx meurt à Longueuil en 1994.

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