Santé mentale au Québec. Vol. 45 No. 1, Printemps 2020
Mosaïque
Valérie Blanchet
Martin D. Provencher
Stéphanie Landry
Nadine Larivière
Camille Gauthier-Boudreault
Paul Morin
Richard Boyer
Morgane Gabet
Guy Grenier
Daniela Perrottet
Marie-Josée Fleury
Marie-Pier Fortin
Mélissa Lavoie
Isabelle Dufour
Maud-Christine Chouinard
Alena Valderrama
Isabelle Courcy
Lindsay Weis-Heitner
Baudouin Forgeot d’Arc
Marc Corbière
Maud Mazaniello-Chézol
Marie-France Bastien
Steve Geoffrion
Catherine Briand
Mélanie Lavoie-Tremblay
Anick Hurtubise
Pascal Tanguay
Hélène Givron
Martin Desseilles
David Gouron
Catherine Vignault
Jacques Quintin
William Semaan
Khashayar Djahanbakhsh Asli
Porteuse d’une dimension biologique irréductible, la mort se trouve néanmoins profondément ancrée dans le social et l’organisation politique des sociétés. Agissant comme un révélateur des cultures et des sociétés, elle constitue une fenêtre, un miroir grossissant, qui donne à voir les normes et les valeurs prédominantes à une époque et dans un espace donnés (Schniewind, 2016; Déchaux, 2001; Ariès, 1975; Thomas, 1975). Le rapport à la mort et la façon dont les mourants et les morts sont traités, dans une société, nous renseigne sur son organisation sociale, ses structures politiques, ses choix moraux (Clavandier, 2009). Le fait de s’intéresser au rapport à la mort de groupes minorisés et à la façon dont sont traitées les personnes mourantes et décédées issues de ces groupes offre une voie d’accès à la place que ces personnes occupent dans cette organisation sociale, au regard qui est porté sur elles et qu’elles portent sur elles-mêmes, à titre d’êtres vivants. Ce rapport est aussi intériorisé par les individus dont la subjectivité est toujours en relation avec l’autre et les espaces symboliques qui leur préexistent. Ainsi, les identités, les manières de se penser et de se vivre dans son corps, les projets de vie et de mort, le rapport à la finitude se construisent dans ce processus tant social que subjectif; dans cette construction, la question du genre s’avère un axe fondamental. En effet, le genre organise les rapports sociaux, distribue les hiérarchies, les pouvoirs et les reconnaissances. Le genre est un système politique et la question posée dans ce numéro concerne la façon dont le rapport à la mort, social, politique, subjectif s’exprime pour ses dissidents et dissidentes, celleux qui ne se conforment pas à la binarité du système, soit les personnes trans et non binaires.
Book details
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Original text
Yes -
Language
French -
Publication date
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Page count
212 -
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Editor-in-Chief
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