Le Coup d'État du 2 décembre 1851

Le Coup d'État du 2 décembre 1851

Le 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte réussit, sans coup férir, un coup d'État. Les ouvriers regardent sans bouger le député Baudin mourir sur une barricade. Victor Hugo part à Guernesey écrire Les châtiments. Sept millions de Français applaudissent le prince-Président. Cela, c'est l'Histoire officielle. Parfois, on évoque - discrètement - la guerre sociale qui, depuis 1848, opposait le parti de l'Ordre à ces nouveaux sauvages, ces Rouges qu'il fallait abattre à tout prix, quitte à faire envahir la France par les cosaques, comme le suggérait Morny, le demi-frère de Louis-Napoléon. Parfois, l'on démonte - encore plus discrètement - les mécanismes de ce coup d'État : un modèle du genre, préparé et réussi comme un mauvais coup de grand style. Mais, jamais, on ne raconte la révolte de la province, qui se dresse contre l'Empire à venir aux cris de Vive la Sociale dans tout le Sud de la France. Une jacquerie ? Non. Une véritable révolution. Et tandis qu'à Paris, l'archevêque chante le Te Deum à Notre-Dame devant le futur Napoléon III, ses généraux et sa cour de banquiers, en Provence flotte toujours le drapeau rouge...

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