Je n'attendrai que l'aube

Je n'attendrai que l'aube

Michel Michaud ne s’estime « vivant » que dans la quête de l’amour fou et de la vérité, au paroxysme de l’accord avec lui-même. La Terre lui sert de caution cosmique. C’est la « femme-nature » qu’il célèbre, et il la confond parfois avec la poésie, tel « un verbe crispé au creux des reins ». Pour ce poète, il s’agit d’aimer, de regarder, de gratter les écorces, mais aussi, pour l’équilibre, de se laisser aller. Écrire, ce sera « abolir la distance/et perdre les sentiers du temps ». L’accord au réel est précis, dans une certaine nuance, pour laquelle Michel Michaud invente un verbe (« Celui qui rêvécrit ce poème de chair »...). On aboutit à une osmose avec les éléments, les saisons, les signes telluriques mais, curieusement, par souci d’authenticité (de simple respiration accordée) humaine. Oui, le temps finit par être annulé par les barrages de la parole et l’essaim gardien des images, souvent très fortes. Tel poème nous touche par une fine pointe mystique. Ce recueil, qui s’impose plus que les précédents, présente (relire le poème-choc « Homme au masque de distances ») une tentative comme enjouée pour découvrir quel geste, quel ciment, quel halo peut unir les êtres. Jean-François Bourbon

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