Images mobiles Récits, visages, flocons

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Récits, visages, flocons

Films, photos, détails : le cinéma burlesque tient dans ce livre la plus grande place. Ce cinéma a été, en Europe, réservé aux enfants. Monde violent, sans règles de sentiments, véritablement impitoyable, cet enfer goguenard des marginaux sociaux, cet univers sans expression de sentiments était-il un monde pour rire? Sans doute ces enfants-là ont-ils appris une cause à ces châtiments incessants. Les grands nigauds maladroits, chassieux, fil de fer, obèses, sales, vagabonds avaient gardé, pour nous, l’âge des châtiments, non celui des désirs. Quelle école, quelle initiation? Ces films-là ont sans doute été tout le réalisme du cinéma : les seules caricatures de notre vie. Tout autre cinéma a été une féerie de sentiments. Monde de pure violence sans équivalent sentimental (l’amour y est toujours une gaffe) : il a suffi de nous en montrer le chaos : l’arche de Noé en train de couler. La réalité mécanique des choses humaines ; les burlesques étaient tout simplement le déchet de cette machine. La seule vision réelle de l'histoire qu’ait produit le cinéma. Tout le reste, sans doute, s’apparente à une féerie sentimentale.

Book details

About the author

Jean Louis Schefer

Vit et travaille à Paris la plupart du temps Famille d’origine allemande (comtes Schefer von Carlwaldt) établie en France en 1810, par tradition diplomates et érudits (histoire, langues orientales). Formation philosophique puis, diplôme de l’École des Hautes Etudes sur « Les écritures figuratives, un problème de grammaire égyptienne » (rapporteurs R. Barthes, A. Greimas). 1965-66 travaille comme philologue pour la rédaction d’un dictionnaire italien et français à Milan 1967-68 habite Venise où il rédige son premier livre, « Scénographie d’un tableau », publié en 1969 ; participe au premier structuralisme (sémiologie des arts visuels). Collabore aux revues Tel Quel, Communications, Information sur les sciences sociales, Littérature, Critique, Cahiers du Cinéma. Enseigne de 1970 à 1980 sa recherche (problèmes d’analyse picturale, sciences modernes de la signification, pour une histoire de la culture), aux universités de Paris I, Paris VIII, et tient un séminaire de recherche à l’École normale supérieure (Ulm). En 1975 publie son second livre sur le problème du temps chez saint Augustin (« L’invention du corps chrétien » : résultat de son enseignement rue d’Ulm : le droit romain et la première théologie). Elabore des essais théoriques sur l’économie du signe dans les systèmes figuratifs : publication d’essais sur la peinture et le cinéma. En 1981 quitte l’enseignement pour fonder une structure d’édition (publication du De Constantia jurisprudentis de Giambattista Vico). Durant les années 80 travaille avec des préhistoriens (nombreuse visites de grottes paléolithiques) sur l’interprétation des figures pariétales (publication en 1999 d’un ouvrage « Questions d’art paléolithique »). À partir de 1997 publie ses ouvrages aux éditions P.O.L, alterne les essais critiques sur les arts visuels (peinture, cinéma) et la littérature, publie son journal de travail, « Main courante ». Publie son « musée imaginaire » en 2004, « Une Maison de peinture (éditions Enigmatic). Dernier ouvrage paru, novembre 2007, « L’hostie profanée » sur l’histoire du rituel et du dogme dans l’Europe latine durant le Moyen Âge. Depuis la fin des années 80 organise des rencontres sur des questions d’interprétation sémantiques et historiques d’images, avec des amis historiens d’art (histoire du corps médical, histoire de l’art, images animées, peinture préhistorique) à Montpellier, Toulouse, Londres, Canterbury, Belgrade, Venise, Lisbonne, etc..

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