"Pour le parfait flâneur, pour l’observateur passionné, c’est une immense jouissance que d’élire domicile dans le nombre, dans l’ondoyant, dans le mouvement, dans le fugitif et l’infini. Être hors de chez soi, et pourtant se sentir partout chez soi ; voir le monde, être au centre du monde et rester caché au monde, tels sont quelques-uns des moindres plaisirs de ces esprits indépendants, passionnés, impartiaux, que la langue ne peut que maladroitement définir. L’observateur est un prince qui jouit partout de son incognito."
Dans ce texte de 1863, Baudelaire, en critique d’art, porte son regard sur l’œuvre de son contemporain, le peintre Constantin Guys. Un regard que traverse un dessein propre au poète du spleen : en "extraire la veine battante du moderne." (Henri Scepi)Détails du livre
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Éditeur
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Texte original
Oui -
Langue
Français -
Langue d'origine
Français -
Date de publication
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Nombre de pages
112 -
Rédacteur en chef
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Thème
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Collection
À propos de l'auteur
Charles Baudelaire
Né à Paris en 1821, Charles Baudelaire publie ses premiers poèmes intitulés Les Fleurs du Mal en 1855 dans la Revue des Deux Mondes . C'est en 1857 que paraît le volume. La même année l'auteur et son éditeur sont condamnés à des amendes et à la suppression de six poèmes. La deuxième édition ne paraîtra qu'en 1861, six ans avant la mort du poète.