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"J’ai voulu l’oublier cette fille. L’oublier vraiment, c’est-à-dire ne plus avoir envie d’écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n’y suis jamais parvenue."
Dans Mémoire de fille, Annie Ernaux replonge dans l’été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l’Orne. Nuit dont l’onde de choc s’est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années.
D’une voix grave et sensible, Dominique Reymond nous emmène dans un incessant va-et-vient entre passé et présent et dresse le portrait d’une jeune femme en devenir.
Un bouleversant voyage dans les tréfonds de la mémoire.
Détails du livre
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Éditeur
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Langue
Français -
Langue d'origine
Français -
Date de publication
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Thème
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Collection
À propos de l'auteur
Annie Ernaux
Née le 1er septembre 1940 à Lillebonne, en Seine-Maritime, Annie Ernaux a grandi à Yvetot, en Normandie, où ses parents tenaient un café-épicerie. Issue d’un milieu modeste, elle poursuit cependant des études supérieures et devient agrégée de lettres. Elle enseignera à Annecy, puis au Centre National d’Enseignement à Distance. Son premier roman, Les armoires vides (1974), met en scène Denise Lesur, sorte de double de l’auteur, héroïne confrontée à un avortement. En 1984 elle obtient le prix Renaudot pour La place, où elle revient sur la vie de son père. Annie Ernaux renonce très rapidement à la fiction pour s’attacher à l’autofiction, son écriture étant marquée par la présence du « Je ». Ainsi, elle évoquera son adolescence dans Ce qu’ils disent ou rien (1977), son mariage dans La femme gelée (1981), sa mère dans Une femme (1988) et la maladie d’Alzheimer de celle-ci dans Je ne suis pas sortie de ma nuit (1997), ses parents dans La honte (1997), l’attente amoureuse dans Passion simple (1992), son avortement dans L’événement (2000) (suite des Armoires vides ), la jalousie d’une femme dans L’occupation (2002), son cancer dans L’usage de la photo (2005). Une partie de son œuvre est marquée par le clivage entre le milieu modeste et populaire dans lequel elle a grandi et le milieu bourgeois, "socialement supérieur" : "Pour moi écrire est profondément lié à ma situation sociale en tant qu’individu". Ses ouvrages parlent aussi du féminin, sous l’angle de la sexualité et de l’intime.