La grande histoire de l’armée française sous la troisième République. Après la défaite de 1870, l’armée française est transformée par la nouvelle République. Cette adaptation au moule républicain ne se fait pas sans tensions, ni crises, comme en atteste l’Affaire Dreyfus ou celle des fiches. C’est à cette époque que le service militaire universel fait de tout Français un soldat en temps de paix et en temps de guerre. Mais quelle est la doctrine qui anime cette armée de soldats citoyens  ? Une pensée militaire française à la veille de la Grande Guerre existe-t-elle  ? L’auteur répond à ces questions et analyse la préparation politico-militaire et la conduite du conflit. Après l’éclatant succès de 1918, l’armée française va pourtant connaître le drame épouvantable de 1940, véritable descente aux enfers qui s’est accélérée à partir de 1933, date d’arrivée d’Hitler au pouvoir. Pourquoi cette lente agonie et cette résignation d’une nation, incapable de s’interroger sur elle-même, dont les élites, à part quelques-unes, se refuseront à analyser les causes du mal, première démarche à entreprendre pour y porter remède  ? En fait, un grand changement s’est produit dans la société française entre 1920 et 1939  et l’armée s’en est profondément ressentie ; cocardière et guerrière avant 1914, accusée de magnifier l’offensive dont ses militaires vantaient les vertus au quotidien, elle est devenue beaucoup plus timorée vingt ans plus tard. En 1939 elle ne veut plus de bataille, ni pour attaquer, ni, ce qui est beaucoup plus grave, pour se défendre. Un ressort s’est détendu et personne n’a pu ou su le remonter  à temps. Une grande leçon pour le temps présent.