Réchauffement spirituel Essai

Réchauffement spirituel

Essai

Comment aborder la question du réchauffement climatique avec une philosophie actuelle ?

Face au réchauffement climatique, quand la vie et le monde souffrent conjointement, c’est le tout qu’il faut considérer, ni proprement physique, ni proprement psychique, mais appelant une discipline nouvelle qui relève des deux à la fois. L’ordre de quelque chose (la matière) et l’ordre du rien (l’esprit), à moins de détruire la vie, sont à tenir ensemble. À quoi ce livre s’applique.

Entre physique et psychologie, quand l’unité s’envisage...

EXTRAIT

Au siècle dernier, alors que la psychanalyse battait son plein et se divisait en chapelles, il y eut un homme pour soutenir qu’à l’égal de la physique, la psychologie pouvait être une discipline de la science et en témoigner par son œuvre. Dans le même temps, un autre, physicien celui-là, reçut le prix Nobel de chimie pour avoir unifié la thermodynamique des processus irréversibles. Le premier se nommait Paul Diel, le second Ilya Prigogine. Un troisième, anonyme mais ouvert au progrès qu’apportait chacun d’eux, se demanda si une union possible de ces disciplines n’éclairerait pas ce que l’on entend par une vie humaine : j’étais celui-là.
Je me trouvais entre deux livres, chacun relevant de la science, dans deux disciplines différentes, l’un parlant de physique, l’autre de psychologie. Physicien dans le premier, je suivais la réalité physique ; psychologue dans le second, la réalité psychique. Ces réalités étaient différentes, mais les lois qui les régissaient restaient les mêmes, selon une situation établie en science que l’on appelle homologie (littéralement : « mêmes lois »). Deux ordres se trouvaient en présence, celui de « quelque chose », avec les phénomènes, et celui du « rien », avec les lois, le premier se rapportant aux sens, le second à ce qu’on appellerait l’esprit. Diel ainsi avait raison : la psychologie telle qu’il l’entendait, respectant les mêmes lois que la physique, était à son égale une discipline de la science, chacune nécessaire, avec d’autres sans doute, pour saisir et concevoir une vie humaine. On était en 1992 et je signais un article intitulé : « La physique, la psychologie et l’unité de la vie ». Un constat, pas plus, mais qui soutenait l’intuition de Diel en ouvrant sur la science, celle-ci comprise alors comme un moyen d’expliciter la vie – la science et non la philosophie comme on s’y serait attendu – ; au lieu de l’ordre incertain des choses, l’ordre du rien des lois qui ne peut s’effacer. Dieu est de l’ordre du rien, c’est sa toute-puissance. La vie est de l’ordre du rien, elle ne peut pas mourir.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jacques Baron, ingénieur civil des Pont set Chaussées, docteur ès sciences physiques, diplômé d’études approfondies de philosophie, a été directeur scientifique et technique dans l’industrie. Sa première intuition, à l’origine d’un travail immense dont ce livre synthèse constitue le point d’orgue, date de 1976.

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