Coup de théâtre, à l’automne 1967. Le cardinal Paul-Émile Léger abandonne ses fonctions d’archevêque de Montréal pour devenir missionnaire en Afrique et se mettre au service des lépreux et des enfants handicapés. «Après avoir tant prêché, dit-il, j’ai compris que le Seigneur attendait de moi des actes.»Voici enfin l’histoire de la saison africaine du cardinal. Dix années au cours desquelles le missionnaire a connu des heures de grande solitude, «à la limite du supportable», a-t-il confié à sa biographe, Micheline Lachance, qui retrace ici son cauchemar d’homme blanc courtisé pour ses dollars, dans une Afrique noire en voie de s’affranchir de ses colonisateurs.Après avoir tracé le portrait d’un cardinal en pleine apothéose dans Le Prince de L’Église, Micheline Lachance jette un éclairage nouveau sur une page mal connue de la vie de Paul-Émile Léger.