La Palestine assassinée Un nettoyage ethnique voulu par le sionisme dès le XIXe siècle

La Palestine assassinée

Un nettoyage ethnique voulu par le sionisme dès le XIXe siècle

En cette période de chasse aux sorcières où critiquer Israël est facilement taxé d’antisémitisme et où l’amalgame entre ce délit et l’antisionisme se répand un peu partout, revenir au passé, aux prémices du sionisme, cela semble bien nécessaire pour une meilleure compréhension du présent et de l’avenir et pour rétablir une vérité à laquelle ont droit en premier lieu les Palestiniens. Hé oui, l’histoire écrite par les vainqueurs, pourtant sérieusement mise à mal par les travaux remarquables des « nouveaux historiens » israéliens, reste malgré tout acceptée par beaucoup… Aussi, l’on continue à parler du « problème palestinien » comme si la responsabilité de la situation actuelle n’en incombait ni à Israël, ni à ceux qui avaient permis son établissement ! On continue à croire au mythe d’« une terre sans peuple pour un peuple sans terre », aux mensonges quant au soi-disant départ volontaire des habitants. On zappe la réalité de la NAkba et ses horreurs : le nombre de Palestiniens tués, les 800.000 expulsés, les villages et villes anéantis, le nettoyage ethnique, la voracité pantagruélique de l’état colonisateur.
Et pourtant les faits sont là. Les preuves sont irréfutables. On ne peut faire comme si on ne savait pas. Il y va de la justice et de la survie du peuple palestinien.
Ce livre, l’auteure l’a conçu comme un outil pour qui n’a pas lu les Finkelstein, Pappé, Sand, Chomsky et autres analystes pointus. Elle espère qu’il donnera (notamment aux enseignants) les bases essentielles à la compréhension de l’idéologie sioniste, ferment de l’installation juive en Palestine et de l’éviction de ses habitants légitimes et qu’en découlera une réflexion critique indépendante de toute manipulation et propagande.

EXTRAIT

L’armée arabe ne fait pas le poids et est incapable de s’opposer à la continuation des massacres. Citons parmi eux celui de Tantoura des 22 et 23 mai, soigneusement caché par les dirigeants sionistes, mais révélé il y a quelques années dans un travail de thèse d’un universitaire israélien (qui a subi d’énormes pressions pour se rétracter). Après l’attaque, 200 habitants de ce petit village d’agriculteurs et de pêcheurs furent exécutés et leurs corps enfouis par un tracteur dans des fosses creusées sur la plage pour éviter une épidémie. De ce charnier (le terme est celui du fossoyeur israélien), les touristes, israéliens ou étrangers, ignorent tout. Ils ne voient qu’une lagune paradisiaque avec une plage de sable blanc. Effacement total. Négation du passé palestinien. Belle vitrine de ce que peut offrir Israël aux vacanciers !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Michèle Hicorne a été professeure de français dans les deux dernières années du secondaire. Le sort réservé aux migrants par l’Europe et la violation continuelle du droit international dans un oubli total de la justice sont au cœur de ses préoccupations. L’auteure de La Taroumit , récit autobiographique sur sa vie chez les Berbères et de  Des mots pour la Palestine , recueil de poèmes écrit après une mission civile en Palestine, est membre de différentes associations belgo-palestiniennes. Son dernier voyage en Cisjordanie date de novembre 2018.

Book details

Reviews

No reviews have been written for this book.

You will also like