Comment traiter les « soldats d’Hitler » ? Les relations interalliées et la détention des prisonniers de guerre allemands (1939-1945)

Comment traiter les « soldats d’Hitler » ?

Les relations interalliées et la détention des prisonniers de guerre allemands (1939-1945)

Far from being restricted to barbed wire camps or within the borders of a single nation, the detention of German soldiers remains a little-known part of history in the specific context of the triangular relationships between Ottawa, Washington, D.C., and London.

It is from this perspective that the book Comment traiter les « soldats d’Hitler ? » (How to Treat “Hitler’s Soldiers”?) explores the political dynamics between Canadian, American, and British authorities regarding the treatment of German prisoners of war. Throughout the Second World War, these Allied forces detained close to 600,000 of “Hitler’s soldiers” on their respective territories. While managed by each state, these incarceration operations raise several issues involving interallied cooperation.

This detailed analysis compares the captivity regimes developed by each government according to their national prerogatives and looks at important differences in how the three North Atlantic Allies dealt with enemy soldiers. Turcotte takes stock of the countries’ common and respective policies, which stemmed from participation in joint projects, regular meetings looking to better coordinate their actions, consultations and correspondence between them, as well as discussions on problems tied to the detention of prisoners of war and the solutions put forth. It also presents each state’s position on the 1929 Geneva Convention, the forced labour of detainees, and the denazification program.

The conditions of captivity for German soldiers were therefore the result of mutual influence between the three main detaining powers of the Western Front, which was shaped by each of their experience. Following this argument, the author brings to light the key role Canada played within the Allied forces at the time.

Published in French.

Loin d’être limitée aux barbelés des camps ou aux frontières d’un seul pays, la détention des militaires allemands demeure un aspect méconnu dans le contexte particulier des relations triangulaires entre Ottawa, Washington et Londres.

C’est dans cette optique que l’ouvrage Comment traiter les « soldats d’Hitler » ? explore la dynamique politique établie entre les autorités canadiennes, américaines et britanniques à l’égard du traitement des prisonniers de guerre allemands. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, ces forces alliées détiennent quelque 600 000 « soldats d’Hitler » sur leur territoire respectif. Bien que gérées par chaque État, ces opérations d’incarcération soulèvent plusieurs enjeux associés à la coopération interalliée.

Cette analyse détaillée compare le régime de captivité développé par chaque gouvernement selon ses prérogatives nationales et fait état d’importantes divergences entre les trois Alliés de l’Atlantique Nord dans la prise en charge de ces soldats ennemis. Jean-Michel Turcotte fait le bilan des politiques respectives et communes de ces autorités qui résultent de la participation à des projets conjoints, de rencontres périodiques visant à mieux coordonner leurs actions, de la consultation et de la correspondance les uns avec les autres, des échanges sur les problèmes liés à la détention de guerre et aux solutions apportées. Il présente également le positionnement des états concernant la Convention de Genève de 1929, la mise au travail des détenus et le programme de dénazification.

Les conditions de la captivité des soldats allemands sont donc le résultat d’une influence mutuelle, entre les trois principales puissances détentrices sur le front Ouest, issue de l’expérience de chacun. Suivant cet argument, l’auteur met en lumière le rôle déterminant qu’occupe le Canada au sein des Alliés à cette époque.

Book details

About the author

Jean-Michel Turcotte

Jean-Michel Turcotte est chercheur postdoctoral (CRSH) à l’Institut Leibniz d’histoire européenne à Mayence. Détenteur d’un doctorat en histoire de l’Université Laval, ses champs d’intérêt touchent l’histoire de la captivité de guerre, le droit international humanitaire et les relations internationales. Sa thèse explore les relations interalliées concernant la détention des prisonniers allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses projets de recherche en cours s’intéressent au traitement des prisonniers de guerre durant la Guerre de Corée, ainsi qu’au développement des Conventions de Genève.

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