
Le crépuscule tombe sur les ruelles étroites du vieux Marseille, tandis qu’en coulisses, en cette fin 2004, le Fisc mène une vérification discrète mais déterminée. Trois hôtels au cœur de la tempête : des établissements anodins en apparence dont on pouvait se demander s’ils n’étaient pas uniquement consacrés au passage, diurne ou nocturne, de certains amateurs peu fortunés à la recherche de quelques sensations sexuelles à faible coût. Trois hôtels dont la comptabilité est un puzzle sombre que les autorités tentent de reconstituer.
Le contrôle dévoile plus qu’une simple fraude fiscale : derrière les comptes suspects, un réseau bien rodé de faux titres de séjour et de fausses domiciliations permet à des étrangers de se glisser dans les interstices de la légalité, simulant leur présence sur le sol français.
Soupçonnant un délit, le directeur des services fiscaux saisit le procureur de la République. Dès 2005, l’enquête confiée au SRPJ associé au Groupement d’intervention régional prend une ampleur insoupçonnée.
On entre au cœur de l’enquête. L’étau se resserre, les preuves s’accumulent. Ce n’est pas seulement un détournement de fonds publics mais une escroquerie méthodique, un siphon qui détourne des aides sociales destinées aux plus vulnérables.
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French -
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About the author
Albert Bovigny
Retraité de la fonction publique d’État, Albert Bovigny a exercé pendant 42 ans une fonction régalienne à la direction générale des Impôts. À tous les niveaux de la hiérarchie que la promotion interne lui a permis de gravir, il a côtoyé la réalité du terrain fiscal, des comportements humains individuels ou collectifs devant l’obligation de payer l’impôt au cœur de la solidarité que doit la société à ses ressortissants les plus vulnérables. Il a particulièrement vécu, plutôt mal que bien, la lutte contre la fraude fiscale, comme acteur, mais aussi comme organisateur des services et des actions conduites contre ce fléau dans sa sphère d’influence lorsqu’il en était le décideur. Il a déjà publié un « Que sais-je ? » en 1995 (n° 2929). Il a voulu s’essayer au roman. Il y a travaillé deux ans. Il n’est pas écrivain ; il a suivi une formation à l’écriture. En 2009, année de sa retraite, il a créé une entreprise de conseil aux collectivités locales dans le domaine de la fiscalité locale.Son récit, romancé, s’appuie sur des faits réels vécus personnellement dans le département des Bouches-du-Rhône au début des années 2000. Il veut être la belle image de l’action publique en même temps que le salut aux femmes et aux hommes qui exercent pour la sécurité de tous un service public de qualité. Il met aussi en exergue la turpitude de certains escrocs sans scrupules. Le héros meurt seulement pour les besoins de l’histoire.