audio
excerpt
audio
excerpt
Dans la taverne d’un port de la mer Noire, Dans la taverne d’un port de la mer Noire, Ismaël, un petit garçon juif doté d'une voix et d'un sens de la poésie hors du commun, chante les douleurs et les joies des truands, des prostituées, de tous les misérables qui se retrouvent dans le bouge.
Un soir, un poète déchu et ivrogne, qui fait couler à flots l'or et la vodka, écoute le gamin et en est subjugué. Il l'offre à sa maîtresse, riche veuve désœuvrée, qui s'entiche de l'enfant.
Arraché à la pauvreté, Ismaël goûte au luxe d’une société aristocratique aussi prompte à l’enthousiasme qu’au mépris, qui le rejettera inexorablement, l'abandonnant bientôt à un cruel destin.
La voix envoûtante de Jeanne Balibar nous entraîne dans ce conte tragique d'une enfance sacrifiée à l'impitoyable égoïsme des adultes. Et, comme Ismaël, elle nous chante de sa voix pure les mélodies mélancoliques qui font pleurer truands et seigneurs.
Book details
-
Publisher
-
Language
French -
Original language
French -
Publication date
-
Theme
-
Collection
-
Audience
About the author
Irène Némirovsky
Irène Némirovsky, née à Kiev en 1903, fut contrainte à un premier exil lorsque, après la Révolution russe, les Soviets mirent à prix la tête de son père, un financier. Après une année passée en Finlande et en Suède, elle s'installe à Paris. Polyglotte, riche de ses expériences et passionnée de littérature, Irène a déjà publié deux romans et quelques nouvelles lorsque, en 1929, elle envoie à Bernard Grasset le manuscrit de David Golder. Et Irène devient une personnalité littéraire — injustement oubliée pendant des années — fêtée par les princes de la critique. Henri de Régnier, Tristan Bernard, Paul Morand sont ses familiers. Il ne faudra pas dix ans pour que ce rêve tourne au cauchemar : victime de l'« aryanisation » de l'édition, Irène n'a plus le droit de publier sous son nom tandis que Michel, son mari, est interdit d'exercer sa profession. Puis la guerre lui arrache de nouveau son foyer, puis la vie. Elle ne vit pas l'exode, mais elle l'observe du village du Morvan où elle trouve refuge, avant d'être déportée à Auschwitz en juillet 1942 où elle est assassinée sans avoir achevé son ultime roman, Suite française.