'Quelle est donc la mesure d’un homme? Quels buts peut-il se proposer, et quels espoirs lui sont permis?'
'L’infini', 'Dieu', 'L’humanité', 'Les autres', 'L’action'… Avec Pyrrhus et Cinéas, paru en 1944, Simone de Beauvoir signe son premier essai. Ouvrant sa réflexion sous l’égide des deux figures antiques que sont Pyrrhus – roi assoiff é de conquêtes – et Cinéas – son 'sage' conseiller –, elle y déploie une philosophie de l’existence où prime la dimension irréductible de la liberté. Prolongeant ainsi exemplairement L’être et le néant de Jean-Paul Sartre, paru l’année précédente, elle y fraye aussi une voie singulière. Une voie que guide une préoccupation constante : quelle éthique pour une telle liberté?Book details
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French -
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128 -
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Simone de Beauvoir
Simone de Beauvoir est née à Paris le 9 janvier 1908. Elle fit ses études jusqu'au baccalauréat dans le très catholique cours Désir. Agrégée de philosophie en 1929, elle enseigna à Marseille, à Rouen et à Paris jusqu'en 1943. C'est L'Invitée (1943) qu'on doit considérer comme son véritable début littéraire. Viennent ensuite Le sang des autres (1945), Tous les hommes sont mortels (1946), Les Mandarins (prix Goncourt 1954), Les Belles Images (1966) et La Femme rompue (1968). Simone de Beauvoir a écrit des mémoires où elle nous donne elle-même à connaître sa vie, son œuvre. L'ampleur de l'entreprise autobiographique trouve sa justification, son sens, dans une contradiction essentielle à l'écrivain : choisir lui fut toujours impossible entre le bonheur de vivre et la nécessité d'écrire ; d'une part la splendeur contingente, de l'autre la rigueur salvatrice. Faire de sa propre existence l'objet de son écriture, c'était en partie sortir de ce dilemme. Outre le célèbre Deuxième sexe (1949) devenu l'ouvrage de référence du mouvement féministe mondial, l'œuvre théorique de Simone de Beauvoir comprend de nombreux essais philosophiques ou polémiques. Après la mort de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir a publié La Cérémonie des adieux (1981) et les Lettres au Castor (1983) qui rassemblent une partie de l'abondante correspondance qu'elle reçut de lui. Jusqu'au jour de sa mort, le 14 avril 1986, elle a collaboré activement à la revue fondée par Sartre et elle-même, Les Temps Modernes , et manifesté sous des formes diverses et innombrables sa solidarité avec le féminisme.