
L'identité n’est ni une notion molle, signifiant tout et n’importe quoi, ni, à l’opposé, une réalité substantielle qu’il suffirait d’observer. S’appuyant sur la compilation de nombreux travaux produits dans différents domaines (anthropologie, sociologie, psychologie sociale, psychanalyse, histoire), cet ouvrage de synthèse montre qu’il s’agit d’une expérience à la fois importante et dûment structurée, ainsi que d’une notion parfaitement utilisable. Mais il faut pour cela s’abstenir de réduire la question de l’identité à un camp politique, ou à la seule dimension de l’identité nationale, ou encore à une conception essentialiste et unidimensionnelle : ce pour quoi la meilleure façon de comprendre l’identité est d’en passer par ce qu’elle n’est pas. Au terme d’une telle analyse, la notion d’identité apparaît comme non seulement compréhensible mais utile, en tant qu’elle permet de mettre en évidence les conditions d’une cohérence de soi dans les différents régimes d’existence, du plus individuel au plus collectif.
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Original text
Yes -
Language
French -
Original language
French -
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Page count
144 -
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About the author
Nathalie Heinich
Nathalie Heinich, sociologue au CNRS, est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages sur le statut d’artiste et l’art contemporain, l’identité, les valeurs et l’épistémologie des sciences sociales, parmi lesquels « La Sociologie de Norbert Elias » (La Découverte-Repères, 1997), « Ce que l’art fait à la sociologie » (Minuit, 1998), « Pourquoi Bourdieu » (Gallimard, 2007), « Le Bêtisier du sociologue » (Klincksieck, 2009), « La Sociologie à l’épreuve de l’art » (Les Impressions nouvelles, 2015), « La Cadre-analyse d’Erving Goffman » (CNRS éditions, 2020).